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Perversion narcissique : dire stop à la violence sexuelle !

Pour rédiger cet article, j’ai fait appel aux témoignages de victimes de pervers narcissiques sur mon compte Twitter. La seule identité conservée est celle de Ray Gasseville qui relate sur sa page facebook ​les traumatismes liés à son histoire avec une perverse narcissique.


​La perversion narcissique est un sujet très en vogue. On trouve des articles à foison sur le net. Repérer un manipulateur, comprendre sa psychologie, ce qui l’effraie ​ou ce qui l’intéresse n’a jamais été aussi accessible. 

Mais la victime, elle, reste dans l’ombre. Elle n’est pas intéressante, ni mystérieuse.

Donner à lire la parole des concerné.es était primordial pour moi. Cette parole est thérapeutique. En elle, d’autres se reconnaîtront peut-être, trouveront de l’aide, auront une prise de conscience.

Lire autrui, c’est apposer des mots sur ses propres maux incompris.


​Sexualité et perversion narcissique : ​au début, le sexe, c’​est génial !

Le ou la pervers.e narcissique agit pendant le sexe comme il ou elle agit dans la vie courante.

S’il ou elle est une personne fascinante dans un premier temps, il ou elle devient vite un vraicauchemar pour sa victime. Les rapports sexuels n’échappent pas à cette terrible équation.

Jessica*, qui a passé 6 ans avec un pervers narcissique, raconte que tout “était merveilleux au début, car [elle] n’avait aucune expérience”. Lola*, qui est restée deux mois avec un pervers narcissique, pensait avoir trouvé “l’homme parfait”. Ray Gassevile, victime d’une perverse narcissique, revient sur les débuts de sa relation : “Au tout début, oui, c’était magique. Non seulement j’avais une amoureuse (ENFIN), mais en plus de ça, elle était particulièrement attentionnée, pleine de petits gestes, je trouvais ça très surprenant mais très agréable.”

Le ou la perverse cherche tout d’abord à créer une dépendance sexuelle auprès de sa victime. Le sexe avec un.e pervers.e s’avère souvent exaltant dans un premier temps. On aime faire l’amour avec lui ou elle, tout est nouveau, magnifique, magique.

Une fois les sommets atteints, le ou la pervers.e humilie et traumatise sa victime – qui continue d’espérer retourner à l’étape de leur relation où tout allait bien.

Les rapports sexuels sont un moyen de plus de briser l’autre, de le rabaisser et de repousser toujours plus ses limites. Il peut s’agir d’humiliations, d’abus sexuels voire de viols.

Ray Gassevile raconte avoir été humilié à de nombreuses reprises : “Une fois, elle m​’a jeté de sa chambre parce que j​’ai eu une panne, je me suis retrouvé en caleçon dans le couloir de son foyer pendant trente minutes, à frapper à la porte, à moitié en pleurs avec des gens qui passaient derrière”. Jessica se décrivait comme un “objet” plus que comme une partenaire sexuelle : “J’avais l’impression d’être sale”.

​Sexualité et perversion narcissique : ​​la culpabilité

​​J”ai déjà parlé de culpabilité sexuelle dans un précédent article sur mon blog et le pervers narcissique est le profil type de personnes à user de la culpabilité pour rabaisser sa victime et l’accuser de compromettre leur épanouissement sexuel.

Parfois, le sexe devient un instrument de violence : “(…) ça a été comme une arme. Les choses ne venaient pas naturellement, ‘est elle qui décidait, et au bout d​’un an, il ​n’y a eu plus grand chose.” (Ray Gassevile)

Le pervers repousse les limites de l’autre, impose des actes sexuels ou des pratiques non consenties afin que sa victime refuse, manifeste peu d’entrain ou dise ne pas aimer. Ceci afin de pouvoir le faire culpabiliser avec des phrases telles que “tu n’aimes rien”, “tu ne veux jamais faire l’amour”, “dès que je propose quelque chose, tu refuses”.

En réalité, le pervers maîtrise très bien son jeu. Il propose intentionnellement des actes que sa victime refusera ou n’aimera pas afin de pouvoir lui faire des reproches par la suite.

La sexualité doit être composée de moments de partage, de co-construction, de désir, de ​consentement, d’épanouissement, de plaisir. Mais le PN en fait une arme.

​Sexualité et perversion narcissique : ​​commencer par mettre des mots sur les maux

​Pour s’en sortir, il faut commencer par mettre des mots. Mettre les bons mots sur les bons actes est la première étape. Elle participe à la prise de conscience de la violence d’une relation et de tous les liens de dépendance qui attachent la victime à son bourreau.


Il s’agit d’une étape d’autant plus importante que le pervers manipule la langue et inverse les situations afin d’embrouiller sa victime.

Le pervers narcissique se considère comme la victime et accuse sa victime d’être un bourreau – toujours dans le but de tenir autrui à sa merci par la culpabilité. “Je pense qu​’il ne faut pas hésiter à se poser des questions sur son couple, sur ce que notre partenaire nous pousse à faire. Se sentir humilié et/ou insulté n​’;est absolument pas normal.” (Ray Gassevile)

Par​tez à la première insulte, la première gifle, la première humiliation. Ce n’est absolument pas tolérable de se faire humilier, insulter, frapper par son / sa partenaire de vie. 

On associe souvent la fuite à de la lâcheté, mais la fuite est en réalité un réflexe de défense tout à fait légitime.

FUYEZ pour ​vous protéger. FUYEZ pour ​votre bonheur !


Si tu es là dedans et qu’on te dit que c’est pas sain et de bouger, tu trouveras toujours des excuses, tu seras dans le déni. Il faut provoquer une sorte de déclic en fait. Moi le déclic a été de voir que je pouvais plaire [à quelqu’un d’autre], ça a remis en question toute la façon donc il m’a rabaissée pendant des années.” (Jessica)

​Vous mérite​z l’épanouissement. ​Vous mérit​ez d’être avec quelqu’un qui ​vous respecte, ​vous porte vers le haut et ​vous aime pour la personne que ​vous êtes.

Force à ​vous !

*les noms ont été changés


Envie de témoigner ? De partager ton expérience ? N’hésite pas !

Un commentaire

  • Dur

    J’ai été en couple pendant 4 ans avec une PN. Elle m’a démolie consciencieusement, méticuleusement et sans remord aucun. J’ai tout perdu, ma dignité, ma maison et mon travail. Je l’ai quitté lorsque j’ai rencontré la femme avec qui je vie. Elle a su trouver les mots et prêter l’oreille pour m’ouvrir les yeux. Elle était et encore aujourd’hui elle est plus grande que moi

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